« L’Écriture Sainte est la source d’évangélisation ». C’est ainsi que le pape François termine la section d’Evangelii gaudium (EG) consacrée à l’annonce de la Parole. C’est une page à la fois simple et complexe : simple, parce qu’il n’y a pas de véritable évangélisation sans les Écritures ; complexe, car il faut expliquer pourquoi l’Église, dans le cours de son histoire, a « perdu » la Bible.
Le pape dit : « Ce n’est pas seulement l’homélie qui doit se nourrir de la Parole de Dieu. Toute l’évangélisation est fondée sur elle, écoutée, méditée, vécue, célébrée et témoignée. […] Par conséquent, il faut se former continuellement à l’écoute de la Parole. L’Église n’évangélise pas si elle ne se laisse pas continuellement évangéliser. Il est indispensable que la Parole de Dieu “devienne toujours plus le cœur de toute activité ecclésiale”. […] L’étude de la Sainte Écriture doit être une porte ouverte à tous les croyants. […] Nous ne cherchons pas à tâtons dans l’obscurité, nous ne devons pas non plus attendre que Dieu nous adresse la parole, parce que réellement « Dieu a parlé, il n’est plus le grand inconnu mais il s’est montré lui-même” » (EG 174-175).
Le rôle essentiel de la Bible était déjà préconisé par Vatican II, mais l’exhortation du pape nous amène à y réfléchir dans un esprit nouveau. Non seulement chaque évangélisateur doit mettre l’accent sur la Bible, mais il faut aussi la situer par rapport au monde que nous sommes, les gens que nous côtoyons et l’humanité plus large qui se meut autour de nous, nous entoure et nous conditionne.
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2024
