Le processus du Synode 2021-2024, « Pour une Église synodale. Communion, participation, mission » avance. Nous avons déjà dépassé, de peu, la moitié du chemin entre la première session de la XVIe Assemblée générale du Synode des évêques (4-29 octobre 2023) et la seconde, qui se tiendra à Rome du 2 au 27 octobre 2024.
Les « travaux en cours » sont naturellement nombreux et leur rythme est souvent sujet à de brusques accélérations. Ils risquent donc de paraître fragmentaires. Pour éviter que cela n’arrive, il peut être utile de présenter, en synthèse, les différentes lignes directrices, en les composant avec une vue d’ensemble qui les place dans un cadre de référence et rétablit leur articulation. Les pages suivantes sont dédiées à cet effet.
Le point de départ ne peut être autre que le sens de l’ensemble du processus synodal, qui vise à rendre l’Église plus capable de « marcher ensemble » afin de remplir de manière significative et convaincante sa mission d’annoncer l’Évangile aux hommes et aux femmes de notre temps. Au cœur du Synode se trouve le dynamisme de la mission, sans lequel il se réduirait à un exercice consistant pour l’Église à se regarder dans le miroir et à mettre en ordre les procédures de fonctionnement de ses rouages. Ce n’est pas le cas. Toutes les activités en cours sont imprégnées de cet élan missionnaire, sans lequel elles ne seraient pas pleinement compréhensibles. En même temps, il faut tenir compte de la spécificité de l’institution synodale, avec ses particularités et ses normes de référence.
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Le vendredi 15 décembre 2023, le 10ème anniversaire du « Groupe de Conversations de Malines » a été célébré dans l’Abbaye de Westminster, à Londres. S’adressant aux personnes présentes et commentant le travail du groupe au cours de la dernière décennie, l’archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, a déclaré : « C’est un grand signe d’espoir pour nos deux communions qu’un groupe de théologiens catholiques et anglicans puisse se rencontrer dans l’amitié et travailler ensemble pour aborder les désaccords qui existent encore. L’unité de l’Église du Christ est un don précieux que nous avons tous gaspillé, et je prie pour que votre groupe continue à prospérer et contribue à nous rapprocher tous dans la foi et l’amitié ».
Le chemin qui a conduit aux « Conversations de Malines » des années 1920 avait commencé bien des années plus tôt – durant l’hiver 1890 – sur l’île de Madère, grâce à une rencontre fortuite entre l’aristocrate anglais Lord Halifax († 1934) et le prêtre vincentien français Étienne Fernand Portal († 1926).
Étudiant anglican à Oxford, Halifax avait été attiré par le Tractarisme puis par le Mouvement d’Oxford, tandis que Portal, après avoir réfléchi pendant des années sur l’anglicanisme, avait progressivement acquis la conviction que la « réunification » ne pouvait pas être synonyme de soumission à Rome ou d’un « œcuménisme de retour », mais plutôt d’une « union par convergence ». L’amitié entre les deux hommes grandit et, grâce à l’invitation chaleureuse de l’archevêque de Malines-Bruxelles, le Card. Désiré-Joseph Mercier († 1926), les Conversations, accueillies par le cardinal dans sa résidence, débutèrent en décembre 1921. Plusieurs autres théologiens anglicans et catholiques furent invités à se joindre au groupe pour explorer les différences dans les ordonnances de l’Église – dans la doctrine et la pratique liturgique et sacramentelle –, dans la quête d’une convergence et, en fin de compte, d’une résolution.
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