COSMOPOLITIQUE-Nouvelles institutions internationales pour les biens communs mondiaux
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Une leçon indiscutable de la pandémie de Covid-19 est que la seule réponse sensée à un tel phénomène ne peut être que coopérative et universelle. Tant qu’il n’y a qu’un seul pays où le virus peut se multiplier et muter – quel que soit ce pays –, il se reproduira. Nous serons confrontés à une pandémie chronique, semblable à la grippe. Nous aurons besoin de nouveaux vaccins, peut-être chaque année, selon la vitesse à laquelle le virus mute. Les masques, l’espacement, même les confinements et la réclusion à domicile feront partie de nos vies. Une vie en morceaux, parce que, sans relations humaines, sans espace commun pour rencontrer et toucher les visages et les corps – alors que reste-t-il de notre humanité ? Or, ce qui est vrai pour le virus est vrai aussi pour la Terre, nos écosystèmes et nos ressources naturelles : seule une cosmopolitique de la coopération nous permettra de relever les défis écologiques posés, par exemple, par notre dépendance aux combustibles fossiles.

Il n’y a pas d’alternative à la solidarité et à la coopération, tant au sein de chacune de nos sociétés qu’entre les nations. Ce n’est qu’ainsi que l’humanité a réussi à se débarrasser de la variole en 1980. Nous devons répéter la même entreprise avec Covid-19 et les autres virus qui pourraient apparaître dans les décennies à venir en raison du réchauffement climatique et de la déforestation. Peut-être la grande nouveauté aujourd’hui est que la solidarité n’est plus une utopie, une question de bons sentiments ou d’éthique individuelle, mais elle est devenue une nécessité dans l’intérêt de tous.
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