MA LOUTE, UN FILM DE BRUNO DUMONT
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Été 1910. Plusieurs touristes en villégiature sur la côte française de la Manche, dans les environs du Nord-Pas-de-Calais, disparaissent. Le maladroit inspecteur Machin (Didier Deprès) et son adjoint Malfoy, un couple calqué sur le modèle des inoubliables Laurel et Hardy (Stan Laurel et Oliver Hardy), identifient la baie de Slack comme épicentre des disparitions, un lieu singulier où le fleuve homonyme et la mer ne se rejoignent qu’à marée haute.

De Laurel et Hardy, Machin et Malfoy incarnent la dynamique corporelle des cabrioles, des chutes, des glissades… Par leur aspect physique (le contraste entre le gros et le maigre) et par leur manière de s’habiller (costume noir et chapeau melon), l’inspecteur et son adjoint évoluent dans la lignée des deux comiques, mais, entre une dégringolade et une autre sur le terrain accidenté, Machin s’aperçoit, au fur et à mesure que l’enquête se poursuit sans résultat, que son ventre gonfle de manière démesurée. Arrive alors le moment où, des scènes de chute, on passera aux scènes de lévitation. Comme il n’y a pas de limite à l’excès, aux excès qui vont dans un sens s’ajoutent ceux qui vont dans la direction opposée. Exagérations du film ? Certainement. Mais, c’est indéniable, la réalité possède elle aussi ses paradoxes. Et puis, tout en riant et en plaisantant, on peut dire, ou tout au moins laisser entendre, des choses très sérieuses.

Le film Ma Loute, réalisé par Bruno Dumont, Français originaire du Nord-Est, très lié à la terre de ses origines (les Flandres), puise à pleines mains dans les gags dont se nourrissait le cinéma des origines, farces et comédies reposant le plus souvent sur les aspects comiques auxquels se prêtaient, en des temps désormais lointains, les règles desdites « bonnes manières » en usage auprès des couches moyennes de la bourgeoisie.

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LES COMMUNAUTÉS NOUVELLES AU SEIN DE L’ÉGLISE BRÉSILIENNE
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L’Année de la vie consacrée, inaugurée par le pape François le 21 novembre 2014, a été une bonne occasion de prendre conscience des nouvelles formes de vie consacrée au sein de l’Église. Saint Jean Paul II avait déclaré qu’elles « témoignent de la puissance d’attraction que le don total au Seigneur, l’idéal de la communauté apostolique et les charismes de fondation continuent d’exercer sur la génération actuelle ».

Divers mouvements ecclésiaux et différentes communautés nouvelles ont fleuri dans l’Église post-conciliaire. L’une des caractéristiques des mouvements ecclésiaux est leur important sens de la communauté : ils transmettent à leurs membres « la mystique du vivre ensemble ». Et c’est précisément de cette mystique, alliée à l’élan missionnaire des fidèles laïques, qu’ont jailli les communautés nouvelles.

La relation qui existe entre les communautés nouvelles et les mouvements ecclésiaux n’est encore pas évidente. Certains voient en tous les deux des réalités associatives. Nous sommes de l’avis que les mouvements ecclésiaux ont une portée plus large, et que les communautés nouvelles ont une nature plus concrète. Elles sont en grande majorité nées du Renouveau charismatique catholique, que nous considérons comme un mouvement ecclésial. Cependant, il est encore prématuré de classer ou de cadrer dans une typologie spécifique ces nouvelles formes de vie consacrée au sein de l’Église.

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