La littérature peut-elle nourrir et soutenir la vie chrétienne ? Cette question est la pierre angulaire des réflexions qui nourrissent la Lettre sur le rôle de la littérature dans la formation (RLF) que le pape François a publié le 4 août de cette année. En le lisant, nous découvrons que la réponse concerne non seulement les prêtres et autres agents pastoraux, auxquels de nombreux passages s’adressent le plus explicitement, mais tous les chrétiens. Dans ce court article nous présenterons brièvement son contenu, en soulignant les passages qui nous ont semblé les plus significatifs.
Pour choisir un point de départ, une « devise » qui synthétise l’une des suggestions pertinentes de ce texte court mais dense, nous pourrions affirmer que la littérature est un voyage intérieur personnel, fécond dans la mesure où il est libre, affranchi de toute contrainte, et qu’il « ouvre de nouveaux espaces intérieurs » (RLF 2). C’est un lieu de repos et de réconfort qui « nous éloigne d’autres choix qui ne nous feraient pas du bien » (ibid.) et nous accompagne non seulement dans les moments de solitude, mais aussi dans ceux de découragement : la fatigue, la colère, la déception sont des mers d’émotions turbulentes qu’un bon livre peut aider à surmonter.
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