Les élections européennes de 2024 se dérouleront du jeudi 6 au dimanche 9 juin, jours où les citoyens des États membres de l’UE seront appelés à élire leurs représentants au Parlement européen. Dans une année caractérisée par des élections dans beaucoup de pays clés – les États-Unis, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, pour n’en citer que quelques-uns – les élections européennes sont peut-être une exception, car elles ne sont pas nationales mais certainement pas moins importantes. En effet, près de 400 millions de citoyens européens ont le droit de vote. En termes de démocratie représentative, ces élections sont donc les deuxièmes au monde après les élections fédérales indiennes. Dans la mesure où elles influencent les politiques de l’UE, leur impact est mondial : bien que l’UE ne soit plus la puissance économique qu’elle était autrefois, elle appartient toujours, avec les États-Unis et la Chine, à un groupe très restreint d’acteurs qui définissent la politique mondiale.
Les élections européennes sont également uniques en ce sens qu’elles concernent différents pays, avec des histoires, des traditions et des langues très différentes. Elles mobilisent des dizaines, voire des centaines, de partis politiques au niveau national, qui proposent leurs points de vue sur des questions d’actualité. Elles concernent un système supranational qui relie les États-nations dans un réseau d’institutions et d’obligations communes, pour composer un dispositif encore presque unique en son genre.
READ
MORE..
|
« Dans le désert, nous ne sommes jamais seuls ». Cette affirmation est celle d’un amoureux du Sahara, le frère Charles de Jésus, Charles de Foucauld : elle incarne l’essence de sa vie dans le désert, où il vivait en adoration devant le Saint Sacrement, son vrai « trésor ». C’était la présence et l’humilité de Dieu, mais également le sacrement de l’amour. Il avait choisi de « prendre sa place au plus près de Jésus de Nazareth, parmi les derniers, quitte à être caché et “inutile” dans l’immensité du désert ».
Paradoxalement, en 1916, ce « trésor » a été la cause de sa mort. Parmi les maraudeurs du désert de Tamanrasset, au fin fond du Sahara, la rumeur avait couru que le frère Charles cachait de l’argent et des armes. Il avait construit un fort autour de l’ermitage pour protéger les personnes qui y vivaient. Pourtant, le 1er décembre, des maraudeurs parviennent à y pénétrer par ruse : dans la confusion de l’assaut, l’un d’eux l’abat, mais ils ne trouvent presque rien dans la pauvre demeure. Quand il a été tué, il était seul, et était ignoré de tous. Sa mort ne porte pas la marque de la « haine à la foi », mais elle a été causée par sa façon simple et non armée de vivre parmi les Touaregs. En tout cas, le silence s’est fait pendant des années sur son existence, sa mémoire et même les lieux où il avait vécu. Le frère Charles n’avait même pas réussi à réaliser le projet qu’il avait à cœur : fonder un institut religieux inspiré de la vie cachée de Jésus à Nazareth.
Benoît XVI l’a qualifié d’« exégèse vivante de la Parole de Dieu » et le jour de sa béatification, le 13 novembre 2005, il a répété que sa vie était « une invitation à aspirer à la fraternité universelle ». Le 15 mai 2022, le frère Charles de Jésus sera canonisé par le pape François dans la basilique Saint-Pierre.
READ
MORE..
|