LES EFFETS DE L’INVASION UKRAINIENNE SUR L’AFRIQUE
author

L’Afrique, comme le monde entier, s’est réveillée au 24 février 2022 avec la nouvelle de l’invasion russe de l’Ukraine, une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies. Quoique confrontée à cette même réalité, la communauté internationale a réagi différemment. Pendant que les États Unis et ses alliés occidentaux activaient une batterie de mesures aussi bien économiques que diplomatiques contre la Russie, et mettaient en place un système de soutien à l’Ukraine, le Grand Sud (Global South) s’est plutôt révélé diversifié et circonspect. En effet, certains pays comme la Biélorussie, la Syrie, Djibouti et d’autres ont affiché un soutien au président Vladimir Poutine dans sa lutte contre ce qu’il qualifiait comme questions de sécurité. D’autres, par contre, se sont voulus neutres dans leurs discours diplomatiques aussi bien à l’égard de la Russie que de l’Ukraine, s’abstenant de soutenir les sanctions contre la Russie ou de couper les liens diplomatiques avec elles.

L’Afrique n’a pas échappé à cette diversité de réactions, avec des pays africains divisés et avec aucun d’eux prêt à couper les ponts commerciaux et diplomatiques avec la Russie. Une des explications rapides face à cette divergence fut que les pays pro-démocratiques auraient soutenu la position occidentale, pendant que les pays plutôt autoritaires l’ont opposée. Empiriquement, cette proposition n’est pas vérifiée puisque même les pays à tendance démocratique affirmée comme le Sénégal, le Ghana, le Botswana et même l’Afrique du Sud ont évité de prendre position. Ainsi, il faut chercher ailleurs une explication et analyser les conséquences de cette neutralité affichée dans une unité fissurée, qui est une des conséquences malheureuses de cette guerre russo-ukrainienne.

READ MORE..
DISCERNER LA FOI DANS UNE CULTURE POSTCHRÉTIENNE
author

Dans son discours prononcé devant les participants à la Conférence internationale pour la paix qui s’est tenue à al-Azhar (Caire, Égypte), le 28 avril 2017, le pape François a rappelé qu’un dialogue au niveau global peut avoir lieu si nous observons trois règles fondamentales : 1) le devoir de respecter notre propre identité et celle des autres ; 2) le courage d’accepter les différences ; 3) la volonté de reconnaître la sincérité des intentions des autres.

Dans son Exhortation apostolique Evangelii gaudium (EG), le pape a rappelé que « La véritable ouverture implique de se maintenir ferme sur ses propres convictions les plus profondes, avec une identité claire et joyeuse, mais “ouvert à celles de l’autre pour les comprendre” et en “sachant bien que le dialogue peut être une source d’enrichissement pour chacun”. » (no 251) Être enracinés dans ses propres traditions et être ouverts aux autres sont deux aspects constitutifs de la foi chrétienne.

READ MORE..