Pour nous replonger dans le monde religieux du premier siècle, il nous faut faire un effort important. Il s’agit d’un monde très différent de celui que nous connaissons. Ne serait-ce que parce que le terme ‘religion’ ne désigne pas toujours les mêmes réalités que pour nous. Un monde dans lequel le christianisme est une réalité minuscule. La parabole de l’Évangile, évoquant une petite graine devenant un grand arbre, est vraiment adaptée pour parler des débuts du christianisme ! Un arbuste très petit mais sur lequel des branches diverses poussent très vite pour poursuivre la métaphore.
Tout d’abord, il nous fait imaginer un monde dans lequel la dimension religieuse est omniprésente. Il n’y a pas d’un côté des religions clairement définies et de l’autre des États, des structures politiques autonomes par exemple. L’empire romain, comme tous les États du temps, a une forte composante religieuse et dispose d’un culte à l’empereur qui est très diffusé dans la partie orientale de l’Empire. Celui-ci a le pouvoir de « mettre à mort quiconque n’adorerait pas l’image de la bête » (Ap 13,15). Si chaque peuple peut conserver ses cultes, il doit en même temps accepter que se diffuse une propagande impériale romaine de type religieux. Cette dimension religieuse du lien social va poser un problème particulier pour les chrétiens et être à l’origine de l’attitude, de plus en plus répressive de Rome vis-à-vis de la réalité chrétienne.
READ
MORE..
|
À l’occasion du dixième anniversaire de la mort du cardinal Carlo Maria Martini (1927-2012), beaucoup de livres ont été publiés et plusieurs articles ont paru dans les pages de revues et de journaux. De nombreux aspects de la biographie, de la pensée et de l’œuvre pastorale du cardinal ont été cités et explorés. Des textes récents approfondissent la manière dont Martini a réussi son engagement au niveau européen et quelques expériences de la période où il a vécu à Rome comme professeur (et recteur) dans les institutions pontificales confiées aux Jésuites (l’Institut Biblique et l’Université grégorienne).
D’autres publications s’inspirent de ses réflexions et montrent leur capacité à être un ferment pour la culture contemporaine et pour la vie de l’Église. Parmi ces derniers figure la réédition du volume Il vescovo (L’évêque), avec des réflexions et des commentaires de l’évêque de Rome : le pape François a adhéré avec enthousiasme à la proposition de la maison d’édition San Paolo et de la Fondation Martini de se laisser provoquer par les réflexions du cardinal sur un ministère cher à tous deux. Par ailleurs, beaucoup d’études et de recherches sont en cours, y compris des thèses de doctorat. Nous pourrons ainsi connaître la pensée et la figure de Martini de manière plus complète et plus précise.
READ
MORE..
|