RÉSEAUX ET TRAVAIL EN RÉSEAU COMME OUTILS, PRATIQUES ET EXPRESSION DE LA SYNODALITÉ
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Dans sa pratique pastorale et dans ses discours, le pape François a insisté sur un élément qui semble fondamental dans l’appel évangélique adressé à l’Église : la synodalité. Nous ne pouvons pas dire qu’il s’agit d’une réalité parfaitement compréhensible et univoque, ce qui rend la tâche de cet article plus difficile mais non moins intéressante.

Dans le document de synthèse de la première Assemblée générale ordinaire du Synode – qui s’est réunie à Rome du 4 au 29 octobre dernier – ce concept est mentionné 64 fois avec le substantif « synodalité » (perspective de la synodalité, style de la synodalité), 94 fois avec l’adjectif « synodal » (se référant à l’Église, processus, chemin, assemblée, mode, pratiques, vie, style, esprit, parcours, dynamique, perspective, sens, configuration, nature, caractère, expérience, dimension, visage, approche, culture, dialogue, communion, manière, conseil, clé, session) et le substantif « synode » est utilisé au singulier 21 fois. Les concepts les plus fréquemment utilisés dans le document sont ceux d’« Église synodale », mentionné 24 fois (36 au total, si l’on ajoute les occurrences d’assemblée synodale [6], de configuration synodale [2] et de nature synodale [1]), et de « processus synodal », mentionné 18 fois (26 au total, si l’on ajoute les occurrences de chemin synodal [6], de parcours synodal et d’itinéraire synodal [1]).

Une première remarque : Église, assemblée, configuration ou nature synodale renvoient le plus souvent à une caractéristique propre (essentielle) de l’être ecclésial, tandis que des concepts tels que processus synodal, chemin, parcours ou itinéraire renvoient à son type d’action particulière (identitaire). En substance, les participants du synode, par une déclaration commune, se sont mis d’accord sur « une première compréhension qui demande à être mieux précisée » (RS 1, b).

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SCIENCE ET SPIRITUALITÉ EN DIALOGUE Pour une anthropologie intégrale
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Ces derniers mois, Evandro Agazzi a publié un ouvrage important qui peut être considéré comme le point culminant des multiples recherches et intérêts de sa vie personnelle et académique. Quelques mots d’introduction de l’auteur peuvent peut-être aider à apprécier la valeur du livre que nous allons examiner.

Evandro Agazzi (1936), après avoir obtenu une licence en philosophie (Milan) et en physique (Salerne), a poursuivi ses études en se spécialisant en philosophie des sciences (Oxford) et en logique mathématique (Münster). Il a ensuite enseigné la philosophie théorique, la philosophie des sciences et la logique mathématique (Milan), les mathématiques, la géométrie et la logique (Gênes), la logique symbolique (Pise) et la bioéthique (Mexico). Puis, il a enseigné ces disciplines dans plusieurs autres universités à travers le monde (Fribourg, Düsseldorf, Berne, Pittsburgh, Genève, Stanford), tout en occupant de multiples autres fonctions. Sa production est également extrêmement riche ; nous ne pouvons que mentionner les derniers titres en italien : L’oggettività scientifica e i suoi contesti (2014), L’uomo nell’era della tecnoscienza (avec G. Bellini, 2020), La conoscenza dell’invisibile (2021).

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