GIUSEPPE FRASSINETTI : LA SPIRITUALITÉ ET LA PASTORALE DE LA CONFESSION DANS L’ITALIE DU 19e SIÈCLE
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La vie sacramentelle des chrétiens, occasion de rencontre avec Dieu et de célébration communautaire de la foi, est un domaine privilégié de l’expérience religieuse. En effet, dans la célébration des sacrements, nous pouvons saisir des sentiments et des attitudes d’une importance particulière dans l’histoire de l’expérience religieuse, tant au niveau individuel que collectif. La confession est l’un des sacrements qui rend la manifestation religieuse plus vivante, plus personnelle et plus engageante.

Bien sûr, nous ne pouvons pas accéder au dialogue direct et personnel entre le pénitent et le confesseur ; nous devons donc utiliser un autre type de témoignages et de sources pour tenter de nous approcher d’une expérience sacramentelle aussi personnelle. Nous avons à notre disposition les travaux de la théologie morale et de la théologie spirituelle. Plus proches de l’expérience religieuse elle-même, les ouvrages catéchétiques, les manuels de prédication et, surtout, les manuels de dévotion.

Le prêtre génois Giuseppe Frassinetti (1804-68), écrivain infatigable, a composé des ouvrages dans tous ces domaines. Parmi ces ouvrages, il en est deux qui, par leur caractère pratique, peuvent nous rapprocher de l’expérience religieuse vécue : La divozione illuminata (La dévotion éclairée) et le Manuale pratico del parroco novello (Manuel pratique du pasteur débutant). Dans les deux, il est question de la confession. Cependant, alors que dans le premier, l’auteur s’adresse au pénitent, dans le second, il s’adresse au confesseur. Nous avons donc la possibilité de dresser un tableau que nous pouvons considérer comme suffisamment complet, bien que nous ne considérions pas, dans cet article, d’autres œuvres de Frassinetti, comme le Compendio della teologia morale di S. Alfonso M. de’ Liguori, qui a un caractère plus systématique, et les volumes des Istruzioni catechistiche al popolo, où l’exposé sur la confession a une orientation plutôt apologétique.

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CHARLES DE FOUCAULD : Prophète de la fraternité universelle
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« Dans le désert, nous ne sommes jamais seuls ». Cette affirmation est celle d’un amoureux du Sahara, le frère Charles de Jésus, Charles de Foucauld : elle incarne l’essence de sa vie dans le désert, où il vivait en adoration devant le Saint Sacrement, son vrai « trésor ». C’était la présence et l’humilité de Dieu, mais également le sacrement de l’amour. Il avait choisi de « prendre sa place au plus près de Jésus de Nazareth, parmi les derniers, quitte à être caché et “inutile” dans l’immensité du désert ».

Paradoxalement, en 1916, ce « trésor » a été la cause de sa mort. Parmi les maraudeurs du désert de Tamanrasset, au fin fond du Sahara, la rumeur avait couru que le frère Charles cachait de l’argent et des armes. Il avait construit un fort autour de l’ermitage pour protéger les personnes qui y vivaient. Pourtant, le 1er décembre, des maraudeurs parviennent à y pénétrer par ruse : dans la confusion de l’assaut, l’un d’eux l’abat, mais ils ne trouvent presque rien dans la pauvre demeure. Quand il a été tué, il était seul, et était ignoré de tous. Sa mort ne porte pas la marque de la « haine à la foi », mais elle a été causée par sa façon simple et non armée de vivre parmi les Touaregs. En tout cas, le silence s’est fait pendant des années sur son existence, sa mémoire et même les lieux où il avait vécu. Le frère Charles n’avait même pas réussi à réaliser le projet qu’il avait à cœur : fonder un institut religieux inspiré de la vie cachée de Jésus à Nazareth.

Benoît XVI l’a qualifié d’« exégèse vivante de la Parole de Dieu » et le jour de sa béatification, le 13 novembre 2005, il a répété que sa vie était « une invitation à aspirer à la fraternité universelle ». Le 15 mai 2022, le frère Charles de Jésus sera canonisé par le pape François dans la basilique Saint-Pierre.

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