Le 8 décembre 2016 a été publiée la nouvelle Ratio Fundamentalis portant sur la formation presbytérale, Le don de la vocation presbytérale (DVP). Le précédent texte datait de 1970. Il avait été mis à jour en 1985 à la suite de la promulgation, en 1983, du nouveau Code de droit canon.
Comme l’a précisé le préfet de la Congrégation pour le clergé, le cardinal Beniamino Stella, ce texte unit tradition et innovation, réaffirmant certaines caractéristiques fondamentales du sacerdoce, celles du Bon Pasteur, à l’origine de toute vocation. Et il résume en trois termes le parcours proposé par la Ratio : humanité, spiritualité, discernement. La Pastores dabo vobis (l’un des principaux documents de référence de la Ratio) avait précisé les modalités d’une formation intégrale, entendue dans sa dimension intellectuelle, humaine, spirituelle et pastorale. Ce parcours recouvre la vie dans son intégralité et, comme la vie, il présente des étapes différentes, mais complémentaires, que le document scande en un long itinéraire, qui articule formation initiale et formation permanente.
La phase initiale est rythmée par le cursus d’études philosophiques et théologiques (intégrant enculturdes matières interdisciplinaires) et voudrait ne pas être qu’un cursus intellectuel, mais également une forme progressive de formation du disciple et d’introduction progressive au mystère du Christ. Et de fait, les critères permettant le passage à la seconde étape ne sont pas uniquement liés aux résultats scolaires, mais aussi à l’atteinte d’une maturité humaine et vocationnelle. La troisième étape, intermédiaire entre les études et l’ordination, est pastorale, c’est la capacité à annoncer et à être un instrument de la grâce de Dieu parmi les hommes (cf. DVP 3).
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Depuis quelque temps, les chroniques italiennes sont tristement remplies de crimes horribles, perpétrés en particulier contre des femmes, par des maris, des partenaires, des petits amis : harcèlement, violence domestique ou sexuelle, blessures graves ou très graves, voire meurtres, ou plutôt « féminicides », selon une expression récemment inventée et devenue courante. Le phénomène concerne les femmes de tous âges et de toutes conditions sociales, à tel point qu’il semble endémique dans notre société, ce qui amène de nombreuses personnes à réfléchir et à s’interroger sur quelque chose qui semble transcender le simple fait criminel, pour conduire à une analyse sociale et anthropologique plus profonde de notre sentiment commun.
Dans son essai Chi ha cucinato l’ultima cena ? Storia femminile del mondo (Qui a préparé la dernière cène ? Histoire féminine du monde), Rosalind Miles reprend, comme dans ses autres ouvrages, la thèse proposée par Marilyn French, étayée par de nombreux éléments de l’histoire comparée des civilisations et des religions, selon laquelle la société humaine a d’abord été constituée par un matriarcat, dans lequel les femmes avaient accès au pouvoir, sous toutes ses formes, avec l’indépendance et la liberté que cela implique, dans les différents aspects de la vie associée. Ce n’est que plus tard que cette situation sera minée par la jalousie masculine, qui, en se développant, privera les femmes des rôles de leadership typiques de ces sociétés protohistoriques et établira la domination masculine qui persiste encore aujourd’hui. Ainsi, l’aphorisme « Au commencement était la Mère », tiré des œuvres de French, réécrit délibérément le célèbre « Au commencement était le Verbe » du Prologue de l’Évangile de Jean, lui-même basé sur le premier verset de la Genèse : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre », en polémique implicite – mais pas trop – avec la tradition chrétienne.
Pour ces auteurs, il s’agit en effet de réécrire l’histoire, déformée par la domination masculine et marquée précisément par la violence de genre, à laquelle les femmes ont été soumises pendant trop longtemps.
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