L’ÉCRITURE SAINTE ET L’ENGAGEMENT SOCIAL DE L’ÉGLISE
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Une courte anecdote transmise par la tradition hassidique raconte qu’« un jour, un jeune disciple s’approcha de son vieux maître et lui a dit : “Comment se fait-il que, dans les temps anciens, Dieu soit souvent apparu à nos pères, à Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et tant d’autres ? Aujourd’hui, au contraire, personne ne le voit plus”. Le vieux rabbin réfléchit pendant un long moment, puis répondit : “Parce que nous, nous ne savons plus nous abaisser suffisamment” ».

Ce récit se prête à de multiples interprétations, mais parmi toutes les explications possibles, il est bon de rappeler celle qui nous ramène à la nécessité de nous approcher de Dieu en regardant « d’en bas ». Pour découvrir le visage de Dieu, pour accéder à sa révélation, il faut s’abaisser à terre, le chercher au milieu des hommes, car il « est venu habiter parmi nous » (Jn 1,14). Lire l’Écriture Sainte « d’en bas » signifie s’abaisser au niveau de l’homme, descendre dans les profondeurs abyssales de sa limitation. Comme le dit le psalmiste : « Le fond de l’homme et son cœur : c’est un abîme ! » (Ps 64,7).

La Bible montre que l’histoire humaine est le « lieu » où Dieu a choisi de se rendre visible et de se faire connaître par son action en faveur de l’humanité. C’est pourquoi il se révèle comme le Dieu de « quelqu’un » : d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de tout le peuple d’Israël, et enfin, « à la plénitude des temps » (Hé 9,26), de Jésus-Christ.
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