La catéchèse du Bon Pasteur est née vers les années 50 à Rome grâce au travail de Sofia Cavalletti, bibliste et spécialiste du judaïsme, et Gianna Gobbi, une éducatrice Montessori, qui se sont réunies pour préparer un petit groupe d’enfants à la première communion. Elles avaient été invitées à le faire par Adele Costa Gnocchi, l’une des collaboratrices les plus clairvoyantes de Maria Montessori, qui avait ouvert un « Maison d’enfants » dans le centre de Rome pour l’éducation des enfants.
Depuis un certain temps, Costa Gnocchi avait déjà l’intention de perpétuer une expérience commencée des années auparavant à Barcelone et qui, pour diverses raisons, n’avait pas pu continuer ; mais cette expérience a conduit à la naissance de la « Catéchèse du Bon Pasteur ».
Pour comprendre, retourner aux origines est utile, mais il faut toujours saisir comment une certaine expérience est parvenue jusqu’à nous et reste encore vivante. À Barcelone, il y a environ un siècle, dans la période d’après-guerre, une enseignante avait découvert une méthode simple mais efficace pour faire comprendre aux enfants des premières années du primaire l’addition et la soustraction, en utilisant de petits cubes en bois à superposer ou séparer. Superposer les cubes signifie l’« addition » et les séparer, au contraire, la « soustraction », et ainsi de suite.
L’enseignante, qui était catholique, se trouvant à un Congrès liturgique, demanda à l’un des orateurs, l’abbé des bénédictins de Monserrat, ce qui était important pour initier les enfants à la réalité de la foi et de la prière. L’abbé répondit aussitôt : « La Bible et la liturgie, en particulier la Messe ».
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