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ECCLESIA IN AFRICA : QUELLE EST CETTE ÉGLISE ?
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L’Église en Afrique fait parler d’elle ou l’on parle d’elle. Est-elle vraiment lisible à première vue ? Pour certains, il n’y a pas « une » Afrique mais « des » Afriques qui ne se laissent saisir que par un discours polychrome aux multiples nuances de tons. Et pourtant, quand les chrétiens Africains (surtout subsahariens) parlent de l’Afrique, la question de l’identité culturelle semble faire surface au premier plan comme une valeur transversale, absolue et non négociable. À cela s’ajoute la dimension politique sur fond d’une histoire marquée par la traite des Noirs et la colonisation. Or, pour comprendre les revendications du présent, il faut recourir précisément à ce passé, à cette histoire et non à une quelconque « essence africaine ». Car même dans des régions qui donneraient à entendre une autre histoire politique à l’exemple de l’Afrique du Nord, de l’Éthiopie ou des Îles (par ex. Maurice), l’Église ne se comprend qu’à l’aune des résonances politiques, notamment de la rencontre de divers peuples. Ce serait un leurre de dissocier la vie de l’Église en Afrique de l’histoire surtout blessée de ses peuples.
La question « Quelle est cette Église ? » se veut à dessein l’expression d’un étonnement. Pour y répondre convenablement, mes réflexions tenteront de transiter par une autre question : De quels repères doit-on se munir pour entrer en dialogue avec l’Église en Afrique ? En proposant des repères, je souhaite que, munis de ces instruments, quiconque écoute les récits de l’Église en Afrique, sur elle ou par elle, ait un point de départ pour l’écouter, l’entendre et engager un dialogue profond et fécond avec elle, afin qu’elle se dise toujours davantage et toujours mieux. En guise d’esquisse de réponse, j’ébauche ici à grands traits quelques repères sous la forme de trois métaphores : « poumon spirituel » (le milieu dans lequel baigne l’Église) ; « Jésus – Vie » (ce que cherche le chrétien à la suite du Christ) et « Eglise-Famille de Dieu » (la forme de communauté ecclésiale que désirent les chrétiens).
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LA BIBLE : UNE BIBLIOTHÈQUE ÉCRITE PAR DES MIGRANTS
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Nous avons tous eu l’occasion de voir les nombreux migrants qui ont été récupérés en mer : des hommes, des femmes et des enfants qui se sont noyés au cours de leur voyage. Et puis, dans de nombreuses écoles, des classes accueillent des réfugiés : des enfants et des jeunes qui, grâce à Dieu, s’en sont sortis. Mais de très nombreuses personnes nées dans nos pays ont également un passé de migration. Ce sont là des raisons suffisantes pour réfléchir sur la fuite et sur les migrations. Un regard porté sur l’histoire de l’humanité nous montre à quel point nous sommes tous des migrants. Dans la Bible, nous pouvons voir avec quelle intensité les êtres humains pensèrent à la fuite et à la migration, il y a déjà plus de deux millénaires.
Le genre humain, lorsqu’il parvint en Europe il y a 40 000 ans, venait du continent africain. Là, il avait non seulement trouvé son origine, mais également accomplit son processus d’évolution pendant 100 000 ans. Les êtres humains furent contraints de devenir des voyageurs, pour suivre les troupeaux d’animaux, et des coureurs, pour survivre face aux autres mammifères. Ils étaient capables de poursuivre les gazelles jusqu’à ce qu’elles s’épuisent et qu’ils puissent leur donner le coup de grâce avec des cailloux. Ce n’est que lorsque les déserts du nord de l’Afrique et de l’Arabie commencèrent à fleurir qu’ils traversèrent le rift, la fosse tectonique continentale, vers l’Inde, et puis vers l’Australie, et ensuite seulement vers l’Europe. L’Homo sapiens vagabonda encore plus longtemps, à l’issue de la dernière ère glaciaire, à travers la Sibérie, vers l’Amérique. Et c’est en tant que migrants que les êtres humains découvrirent le monde.
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