Ce texte inédit peut être daté entre la fin de 1987 et le milieu de 1988, lorsque le P. Bergoglio travaillait à sa thèse sur Romano Guardini et se préoccupait de la question de l’utilisation de l’analyse marxiste pour interpréter la réalité en tant qu’exemple de l’utilisation de catégories obsolètes, qui se sont avérées dépassées par la réalité. Il s’agit d’un manuscrit de notes destiné à une étude ultérieure.
L’article d’Alberto Methol Ferré, que Bergoglio cite au début, réfléchit sur la manière dont, depuis l’avènement du monde industriel, à partir de la Révolution française, l’Église a résolument posé la question des relations avec la classe ouvrière. Au début du XIXe siècle, avec Philippe Buchez, naît un socialisme catholique, qui sera ensuite étouffé par le mouvement de tenaille de l’intégrisme intra-ecclésiastique et du marxisme athée. Methol Ferré propose de revenir aux sources du socialisme, né éthique et chrétien, une fois que seront également dépassés le marxisme dogmatiquement athée et, grâce au Concile Vatican II, cette attitude de l’Église qui consiste à critiquer le monde contemporain sans en reconnaître les progrès.
Bergoglio se concentre sur « l’épuisement des catégories d’interprétation de la réalité », dont parle Methol Ferré, et développe ces notes, dans lesquelles il présente une ébauche d’une « herméneutique de la réalité » dans laquelle les critères et les catégories ne sont pas de simples « rustines ». Cette catégorie, ainsi que celle de « débordement » (« rebasamiento »), est devenue importante depuis le Synode pour l’Amazonie.
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