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SOUPIRS ET SIGNES DE NOTRE TEMPS : COMMENT LES LIRE ?
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Le premier à introduire l’expression « signes des temps » dans le langage catholique officiel fut le pape Jean XXIII, dans la Constitution apostolique Humanae salutis (HS) de 1961 : « Nous savons que la vue de ces maux plonge certains dans un tel découragement, qu’ils ne voient que ténèbres enveloppant complètement notre monde. Pour Nous, Nous aimons faire toute confiance au Sauveur du genre humain qui n’abandonne pas les hommes qu’il a rachetés. Nous conformant aux paroles de Notre Seigneur, qui nous exhorte à reconnaître les « signes… des temps » (Matth. 16, 14), Nous distinguons au milieu de ces ténèbres épaisses de nombreux indices qui Nous semblent annoncer des temps meilleurs pour l’Église et le genre humain » (HS 4).
C’est à travers les signes des temps que, dans notre pèlerinage historique, Dieu nous communique sa sollicitude rédemptrice, dans un contexte où le désordre et la confusion semblent prévaloir. Il est donc nécessaire de les reconnaître et de les interpréter pour arriver à la providence aimante de Dieu qui nous est ainsi communiquée.
Dans la perspective chrétienne, il existe trois grandes catégories de signes des temps : primordiaux, pérennes et épisodiques. L’événement christique, dans sa totalité, est le « signe des temps primordial », au sens où tous les autres signes doivent être interprétés à sa lumière. La catégorie des « signes pérennes » en compte deux : la création en tant que telle (qui manifeste la providence de Dieu) ; le cours de l’histoire en tant que telle (qui manifeste la proximité continue de Dieu). Enfin, les « signes épisodiques » renvoient à des événements historiques particuliers, positifs ou négatifs. Pour les identifier et en saisir le sens, il faut faire un discernement. Alors que la création en tant que telle, ainsi que les temps de paix et d’harmonie pourraient plus facilement montrer la providence de Dieu, les temps difficiles exigent généralement une intériorisation de nature sociale et personnelle qui conduit au repentir et à la purification.
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MÉDITERRANÉE, FRONTIÈRE DE PAIX – Évêques et maires de la « Mare Nostrum » à florence
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Fin 2018, notre revue a parlé, dans un court article, d’un grand désordre mondial : « Plus que jamais, le désordre appelle une position internationale solide de l’Italie et une politique étrangère active, notamment dans la Méditerranée où l’Europe, l’Afrique et l’Asie se rencontrent ». Peut-être faudrait-il évoquer un « nouvel ordre méditerranéen » ». C’est aujourd’hui plus vrai que jamais, alors que l’Europe revit, trente ans après la crise des Balkans, la tragédie de la guerre aux frontières de l’Union européenne.
Par une coïncidence imprévisible, le double forum des évêques et des maires de la Méditerranée, s’est tenu à Florence du 23 au 27 février, au moment même où débutait l’offensive de Poutine en Ukraine. Une « provocation » de l’histoire, qui a rendu encore plus dramatique et actuelle la réflexion des 58 évêques – venant de trois continents différents – réunis dans le couvent dominicain de Santa Maria Novella, et des 65 maires de la Méditerranée, rassemblés au Palazzo Vecchio.
La conférence de Florence a eu lieu deux ans après la première rencontre « Méditerranée, frontière de paix », à Bari du 19 au 23 février 2020. Elle a clairement ouvert un débat non seulement ecclésial mais aussi « civique » entre les différentes rives de la Méditerranée. En fait, la rencontre de Bari n’avait réuni que les évêques méditerranéens ; puis, au cours des deux dernières années, la pandémie a empêché les rencontres et les échanges pastoraux espérés entre les Églises de la Mare nostrum.
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