LES ULTRA-ORTHODOXES EN ISRAËL
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Ces derniers mois en Israël, la communauté juive ultra-orthodoxe a de nouveau fait la une des journaux en raison de la nouvelle tentative de conscription des jeunes ultra-orthodoxes dans l’armée, en dépit d’une résistance généralisée. Le grand rabbin séfarade Yitzhak Yosef a réagi à la possibilité d’une conscription militaire forcée en mars 2024 en déclarant : « S’ils nous forcent à rejoindre l’armée, nous irons tous à l’étranger ».

Bien que la résistance à la conscription militaire fasse partie du profil des ultra-orthodoxes depuis des décennies, le contexte du conflit en cours à Gaza, en Cisjordanie, à la frontière nord du Liban et avec les Houthis au Yémen rend cette résistance encore plus forte. Beaucoup de Juifs d’Israël estiment qu’en pleine guerre pour leur survie, il est essentiel que les ultra-orthodoxes partagent la responsabilité de la défense du pays ; la communauté ultra-orthodoxe, quant à elle, lutte pour préserver son identité et son mode de vie traditionnel. Qui sont les ultra-orthodoxes et sur quoi se fonde leur refus de s’engager dans l’armée ?

Il est important de distinguer deux catégories différentes de Juifs religieux en Israël. Il existe deux mots distincts en hébreu : les Juifs ultra-orthodoxes sont appelés haredim (« craintifs »), tandis que les orthodoxes modernes sont appelés dati’im (« religieux »). La distinction porte moins sur le degré d’observance religieuse que sur l’attitude à l’égard de la modernité en général et en particulier du sionisme, le nationalisme juif moderne. Les ultra-orthodoxes tiennent à se séparer du monde moderne, tandis que les orthodoxes modernes y vivent intégrés, tout en observant les préceptes religieux.

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DÉFIER L’APOCALYPSE
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Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est tombé. À partir de ce jour, des milliers de Berlinois ont démoli le symbole qui les avait retenus en otage pendant près de trente ans. C’est une date emblématique du déclin du totalitarisme. Une nouvelle ère semblait se dessiner, marquée par la mondialisation. Pourtant, elle présente aujourd’hui les traits de l’indifférence et du conflit, comme le répète souvent le pape François. Face à un mur qui s’est effondré, beaucoup d’autres ont été dressés dans le monde. Le Pape, s’adressant à un groupe de Jésuites, en a parlé sans ambages : « des murs séparent même les enfants de leurs parents. Hérode vient à l’esprit. Et, d’autre part, il n’y a pas de murs pour la drogue ».

Lorsque François a parlé de l’Église comme d’un « hôpital de campagne après une bataille », il ne cherchait pas à utiliser une belle image rhéthoriquement efficace. Il avait devant les yeux unscénario de « guerre mondiale par morceaux ». La crise mondiale prend des formes diverses et s’exprime par des conflits, des tarifs douaniers, des fils barbelés, des crises migratoires, des régimes qui tombent, de nouvelles alliances menaçantes et des routes commerciales qui ouvrent la voie à la richesse, mais aussi aux tensions. On peut fabriquer une carte, mais qui reste toujours incomplète.

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