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LE DÉBAT PARLEMENTAIRE SUR LE « SUICIDE ASSISTÉ » |
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Il semble paradoxal qu’en période de pandémie, alors que l’engagement collectif porte sur la protection de la santé des citoyens, on discute de la possibilité de légaliser le fait d’aider des gens à mettre fin à leurs jours. Ce paradoxe met toutefois en lumière une dynamique qui tenaille la médecine. Si l’entreprise biomédicale se donne pour mission de dominer les processus biologiques et de répondre au désir de santé de chaque individu, alors il semble plausible, lorsqu’elle échoue dans son objectif et que la souffrance est jugée intolérable, de lui demander d’abréger la vie : c’est la dernière étape dans l’exercice de la maîtrise. Pourtant, il faudrait remettre en question l’approche de toute l’entreprise : revoir les objectifs poursuivis par la médecine et réarticuler, pour la protection de la santé et la thérapie de la douleur, le rapport entre le traitement des maladies et la prévention, entre l’hôpital et le territoire, entre les secteurs sanitaire et social.
La pandémie a exacerbé ces questions. La vague de contagion mondiale a, d’une part, réfuté le mythe de la maîtrise et, d’autre part, souligné l’importance d’une attitude de soin qui ne se limite pas aux sujets humains. Les liens entre tous les êtres vivants de la planète, au sein d’une même biosphère, ont une incidence sur la santé : on parle de One Health. En arrière-plan, il y a une question anthropologique et culturelle qui devrait au moins être évoquée, afin de montrer que le débat juridique n’est que la pointe émergente d’un ensemble de facteurs beaucoup plus large.
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