Le redouté deuxième front, celui du Hezbollah au Liban, dans la guerre entre Israël et le Hamas, a finalement explosé : tout a commencé par l’explosion inhabituelle de nombreux bipeurs (récepteurs d’appels), puis s’est traduit par une attaque massive et continue de l’armée de l’air israélienne contre les installations militaires du Hezbollah, jusqu’à une « invasion limitée » du Liban. De plus, un nouveau front, encore plus insidieux, s’est également ouvert : celui de l’Iran. Téhéran, voulant venger la mort du leader du Hezbollah, lança des missiles balistiques sur le territoire israélien. Le gouvernement de Tel-Aviv a déjà annoncé qu’il y aurait une forte réaction, ce qui pourrait entraîner une extension du conflit à l’ensemble du Moyen-Orient.
L’opération, comme on l’a dit, a commencé le 17 septembre avec l’explosion simultanée de milliers de bipeurs utilisés par les miliciens, tuant 39 personnes (dont quatre enfants), blessant des milliers et détruisant les réseaux de communication du mouvement. Le lendemain, des centaines de talkies-walkie ont explosé de la même manière, tuant et blessant des dizaines d’autres personnes, tant des membres du mouvement Hezbollah que des civils qui se trouvaient à proximité. Cela se produisit en divers lieux : dans des maisons, sur les marchés et dans les places publiques, semant la panique parmi la population. Et cela non seulement au Liban, mais aussi en Syrie, où se trouvaient des membres de l’organisation.
Le blitz a débuté après une certaine stabilisation de la situation à Gaza (bien qu’au prix d’un coût humain extrêmement élevé), malgré l’absence d’un accord de cessez-le-feu et la persistance de la captivité des otages israéliens entre les mains du Hamas. Toutefois, avec les derniers assassinats ciblés de membres de l’organisation terroriste et la domination du corridor de Philadelphie, les Israéliens estiment avoir le contrôle à la fois sur la population et sur le territoire. Un autre coup, peut-être décisif, fut l’assassinat, le 17 octobre à Gaza, de Yahya Sinwar, chef du Hamas, par une patrouille israélienne. Bien que le Hamas ait déclaré son intention de poursuivre le combat et de ne pas libérer les otages, la mort de Sinwar pourrait ouvrir la voie à un accord de cessez-le-feu.
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