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LE CŒUR DU CHRIST DANS LA LITURGIE
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La nouvelle édition du Missel romain (MR), adoptée par tous les diocèses italiens, à l’exception de celui de Milan qui suit son propre Missel, contient beaucoup de textes de prière sur le thème du Cœur du Christ. Il y a tout d’abord la messe de la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, le vendredi qui suit le deuxième dimanche après la Pentecôte. Ensuite, il y a la Messe votive du Sacré-Cœur de Jésus (cf. MR 930) et, enfin, il y a trois prières facultatives pour les Messes de la Solennité des années A, B et C (cf. MR 1054). Ce sont ces textes, avec leur contenu théologico-spirituel, que nous voulons examiner.

Le thème du « cœur » est certainement central dans l’anthropologie biblique, et il se trouve aussi dans les Évangiles, où Jésus se montre « doux et humble de cœur » (Mt 11,29) et là où il souligne la « dureté de cœur » de certains (cf. Mt 19,8). Les Pères de l’Église ont développé le thème du cœur, notamment à partir de la blessure du côté de Jésus, d’où sortent « du sang et de l’eau » (Jn 19,34), symboles des sacrements et l’Église elle-même.

Au Moyen Âge, avec ses différentes spiritualités, notamment franciscaine et dominicaine, la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus s’est répandue dans le peuple, mais c’est à l’époque moderne qu’elle obtiendra une reconnaissance liturgique. On attribue à saint Jean Études la composition du premier office liturgique en l’honneur du Cœur de Jésus, dont la fête solennelle fut célébrée pour la première fois, avec l’adhésion d’un grand nombre d’évêques de France, le 20 octobre 1672.
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