Le texte du psaume 136, nous introduit à la contemplation de la miséricorde du Seigneur à la suite d’un chanteur sacré qui, évoquant les hauts faits du Créateur et du Sauveur, suscite la joyeuse acclamation de la louange pour l’éternelle bonté de Dieu. La prière, avec sa composante intrinsèque d’écoute de la voix de Dieu, doit cependant accompagner tout parcours méditatif, même lorsque l’on s’apprête à considérer des textes bibliques qui ne se présentent pas comme des textes préparés pour la récitation liturgique. En effet, ce n’est qu’en adoptant une respectueuse ouverture du cœur que l’on respecte l’Écriture sainte, en totale obéissance à la Parole de Dieu, de manière à ce qu’elle pénètre — comme une graine féconde — et qu’elle transforme la conscience, en la rendant miséricordieuse. Là est le fruit de l’écoute orante.
Dans le psaume 136, la contemplation de l’action bienfaisante de Dieu part de la mise en exergue de la grandeur des œuvres du Créateur, à commencer par l’immensité du ciel (4-9) ; est ensuite évoquée la grandiose épopée de l’exode, au cours de laquelle la main puissante du Seigneur accorda la victoire sur les « puissants » rois de la terre (10-22). Le psaume conclut cependant la litanie du remerciement par le souvenir du petit don du pain quotidien. Cette tension entre, d’un côté, l’infinie puissance du Seigneur, célébrée par des attributs superlatifs accolés à son Nom (« Dieu des dieux », « Seigneur des seigneurs », 2-3) et, de l’autre, l’humble réalité du « serviteur » (22) auquel est confiée la grandeur divine, cette manière paradoxale révélatrice de notre Dieu constitue l’un des noyaux les plus significatifs de la foi biblique. Et cela engendre notre attention méditative et notre croire.
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Depuis 1948, lorsque les deux mots « juif » et « arabe » sont prononcés dans la même phrase, ils, évoquent des pôles opposés : ils suggèrent la méfiance et l’inimitié mutuelles, la guerre et la violence, ils signalent un fossé supposé infranchissable. Il est temps de se rappeler qu’il n’en a pas toujours été ainsi. En y regardant de plus près, l’histoire des Juifs dans les pays arabes montre qu’il fut un temps où les Juifs n’étaient pas contre les Arabes et où les Arabes n’étaient pas contre les Juifs ; un temps où un Juif pouvait aussi être un Arabe.
Les Juifs des pays arabes non seulement parlaient l’arabe, mais ils faisaient partie intégrante de la civilisation arabe et y apportaient leur contribution spécifique. En effet, avant 1948, environ un million de Juifs arabophones se trouvaient chez eux dans des pays allant du Maroc à l’Irak. Il y avait d’importants centres juifs à Casablanca, Tunis, Tripoli, au Caire, à Alexandrie, Sanaa, Beyrouth, Damas, Alep et Bagdad, ainsi qu’à Jérusalem, Hébron, Jaffa et Tibériade.
Récemment, quand des colons juifs ont ravagé la ville de Huwara, près de Naplouse, en Palestine occupée, pour se venger du meurtre de deux Israéliens dans cette région, il s’est passé quelque chose de surprenant : parmi les membres de la coalition gouvernementale, les voix justifiant cette cruauté envers les Palestiniens étaient plus nombreuses que celles qui la condamnaient. Cependant, parmi ceux qui ont condamné l’horreur se trouvaient plusieurs membres du parti religieux juif SHAS, un segment fascinant de la carte politique israélienne.
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