Depuis le début de son pontificat, le pape François appelle l’Église à une « sortie missionnaire ». Ce dynamisme pousse la communauté ecclésiale avant tout à « sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile ». Ainsi, entre une Église cabossée qui sort dans la rue et une Église malade d’autoréférentialité, François n’hésite pas à préférer la première. « Parmi ces routes, il y a aussi les routes numériques, bondées d’humanité, souvent blessée : des hommes et des femmes qui cherchent un salut ou une espérance ».
Aujourd’hui, dans les réflexions et les débats autour du Synode sur la synodalité, la mission de l’Église dans les milieux numériques a gagné encore plus de pertinence face au défi de « marcher ensemble » dans la mission, dans la communion et la participation. Le thème apparaît à différents moments du processus synodal qui a commencé en 2021, dans ses différentes phases et dans les divers documents rédigés depuis lors par le Secrétariat général du Synode.
Dans les phases diocésaines et continentales de ce processus, se distingue le projet pilote « L’Église t’écoute », qui vise à promouvoir la réflexion synodale sur les principaux réseaux et plateformes numériques, afin d’atteindre le plus grand nombre de personnes possible. En raison de sa portée, il a été appelé le « Synode numérique » dans les documents postérieurs.
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Le mot « progrès » est l’un des plus couramment utilisés. Il est pratiquement synonyme d’amélioration, perfection et évolution tandis que son corrélatif, « régression », indique l’involution, la décadence et le retour à un stade moins avancé ou primitif. Le besoin de progrès est inhérent à la nature même de l’homme, qui se développe, en se perfectionnant par ses activités dans le milieu historique et social, qui se transforme et se modifie à son tour. L’histoire est faite des rapports que les hommes établissent entre eux et avec l’environnement en développant leur potentiel, en progressant. Les limites du progrès sont finalement les limites de la nature humaine, qui peuvent toujours être poussées plus loin, mais jamais supprimées.
Parallèlement à cette signification générique du progrès, la modernité a introduit le mythe du progrès indéfini, qui postule la victoire finale et totale de l’humanité sur la douleur, le mal et la mort. C’est un mythe qui, malgré les démentis de l’expérience et de la pensée critique, conserve et exerce son pouvoir de suggestion sentimentale et est destiné à ressurgir dans toutes les utopies. Aujourd’hui, il est rendu plus crédible par le développement de la technoscience.
Le Concile Vatican II, qui constitue la plus haute forme du Magistère de l’Église au siècle dernier, reconnaît les progrès accomplis par l’homme surtout « aidé par la science et la technique », qui lui ont permis d’étendre « sa maîtrise sur presque toute la nature », de sorte qu’« une poussée considérable des sciences naturelles et humaines » peut être le prélude à « organisation temporelle plus parfaite ». La seule préoccupation de l’Église est que « le progrès actuel des sciences et des techniques qui, en vertu de leur méthode, ne sauraient parvenir jusqu’aux profondeurs de la réalité, peut avantager un certain phénoménisme et un certain agnosticisme, lorsque les méthodes de recherche propres à ces disciplines sont prises, à tort, comme règle suprême pour la découverte de toute vérité ».
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