Ces derniers mois, Evandro Agazzi a publié un ouvrage important qui peut être considéré comme le point culminant des multiples recherches et intérêts de sa vie personnelle et académique. Quelques mots d’introduction de l’auteur peuvent peut-être aider à apprécier la valeur du livre que nous allons examiner.
Evandro Agazzi (1936), après avoir obtenu une licence en philosophie (Milan) et en physique (Salerne), a poursuivi ses études en se spécialisant en philosophie des sciences (Oxford) et en logique mathématique (Münster). Il a ensuite enseigné la philosophie théorique, la philosophie des sciences et la logique mathématique (Milan), les mathématiques, la géométrie et la logique (Gênes), la logique symbolique (Pise) et la bioéthique (Mexico). Puis, il a enseigné ces disciplines dans plusieurs autres universités à travers le monde (Fribourg, Düsseldorf, Berne, Pittsburgh, Genève, Stanford), tout en occupant de multiples autres fonctions. Sa production est également extrêmement riche ; nous ne pouvons que mentionner les derniers titres en italien : L’oggettività scientifica e i suoi contesti (2014), L’uomo nell’era della tecnoscienza (avec G. Bellini, 2020), La conoscenza dell’invisibile (2021).
Il est impossible de rendre compte de la richesse des contenus présentés dans le livre, qui peut être considéré comme une véritable somme sur le sujet ; les questions les plus diverses (métaphysique, histoire des sciences, évolutionnisme, neurosciences, intelligence artificielle, éthique, mort, rapport théologie-religion) sont abordées et menées avec clarté et compétence.
Le titre du livre semble à première vue curieux, pour ne pas dire plus. Est-il vraiment nécessaire de prouver l’existence de l’homme ? En fait, c’est ce que nous vivons tous. Pourtant, dès les premiers chapitres du livre, on se rend compte que ce n’est vraiment pas paradoxal.
|