Le bitcoin est la monnaie virtuelle par antonomase. Pratiquement, il ne se passe pas une journée sans qu’on en ait des nouvelles, ou à cause des fortes oscillations de sa valeur, ou pour les multiples réactions provoquées. Il y a ceux qui soutiennent qu’il faut le réglementer, et ceux qui vont jusqu’à proposer de l’éliminer, comme par exemple les prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz[1] et Jean Tirole[2]. Mais que sont les bitcoins ? Qui les émet ? Comment ? Comment les acheter ? Que signifient-ils ? Quels en sont les bénéfices ? Y a-t-il des risques ? Est-il urgent de les réglementer ?
Comment sont nés les bitcoins et que sont-ils ?
Tout a commencé il y a dix ans lorsqu’en octobre 2008, un mystérieux Satoshi Nakamoto – pseudonyme derrière lequel se cache l’identité d’une personne ou d’un groupe de personnes – annonça le lancement d’un programme informatique Bitcoin et de la première cryptomonnaie baptisée « bitcoin » (il convient de rappeler que crypter signifie « occulter, chiffrer, transcrire avec une clé »).
Le moment du lancement choisi avait son importance. Lehman Brothers venait de faire faillite, les marchés financiers souffraient de la pire des crises depuis 1929 et les banques centrales s’étaient remises fébrilement à la planche à billets. Cependant, quand Nakamoto présenta son invention, l’absence de confiance dans le système financier – après l’énorme crise provoquée par son déplorable comportement à partir du boom des hypothèques aux États-Unis – était extrême.
En janvier 2010 eut lieu la première transaction en ligne entre Nakamoto et Henry Finley, un promoteur nord-américain. Dans son article de présentation, Nakamoto soutenait qu’avec les bitcoins on aurait évité les coûts de transaction, en l’absence d’une tierce partie tenue d’intervenir en qualité de garant et fiduciaire, rôle par ailleurs mis en cause par les tristes événements de 2008[3].
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