APRÈS LA RENCONTRE SUR « LA PROTECTION DES MINEURS DANS L’ÉGLISE »
Last Updated Date : 5 février 2021
Published Date:3 juin 2020

La Rencontre sur « La protection des mineurs dans l’Église », convoquée par le pape François du 21 au 24 février 2019, s’est tenue comme prévu dans la nouvelle salle du Synode et ses lieux attenants, avec la participation d’environ 190 personnes[1]. Les deux célébrations ont eu lieu dans la Sala Regia du Palais apostolique, bien préparée pour accueillir la liturgie pénitentielle du samedi soir et la messe du dimanche matin.

Le pape François, qui était présent à toutes les réunions de l’assemblée générale, a prononcé un bref discours d’introduction et distribué une fiche de 21 points concrets proposés à la réflexion des participants. Il a présidé les deux célébrations et prononcé son important discours de clôture à la fin de la messe.

Les rapports et le discours du pape

La brièveté de la réunion a imposé un rythme de travail très intense. Trois grands rapports pour chacune des trois journées, consacrés respectivement aux trois thèmes principaux : « responsabilité », « devoir d’informer », « transparence » (responsibility, accountability, transparency). Chaque rapport fut suivi d’un bref dialogue avec le conférencier. Au cours des deux premiers jours, il y eut aussi une heure de travail en groupe le matin et une deuxième heure l’après-midi, suivies des rapports des secrétaires respectifs de l’assemblée ; puis, le troisième jour, le travail en groupe fut limité au matin en raison de la célébration pénitentielle dans la soirée. Les onze groupes avaient été constitués selon des critères linguistiques (anglais, italien, français, espagnol) mais aussi de diversités culturelles et de fonctions ecclésiales. Chaque groupe était composé d’une quinzaine de personnes, afin de permettre un échange fructueux.

Le contenu des rapports était très riche, tout comme les échanges au sein des groupes de travail. La publication des Actes, déjà prévue par la Libreria Editrice Vaticana, permettra d’y revenir pour une lecture attentive. Nous ne mentionnons ici que quelques thèmes très importants[2].

Le rapport de Mgr. Charles Scicluna – le jour consacré à la « responsabilité » – rappela clairement les points fondamentaux et l’esprit de la législation canonique actuelle ainsi que les procédures à suivre en cas d’abus sexuel, tout en insistant sur le lien à établir avec la compétence spécifique des autorités civiles en termes de collaboration. L’intervenant nota que, parfois – par exemple, dans le cas de la pornographie numérique – les autorités de l’État ont des instruments d’enquête beaucoup plus efficaces que les moyens ecclésiastiques. Il parla de la façon d’informer les communautés de l’issue des procès ; de la prévention, qui concerne le choix et la formation des candidats au sacerdoce, mais aussi l’information et la formation dans les communautés ecclésiales ; de la participation plus large de la communauté et des laïcs à la sélection et à la présentation des candidats à l’épiscopat. Ensuite, au cours d’autres interventions, il a aussi proposé des innovations juridiques et procédurales, telles qu’un rôle accru des victimes dans les procès canoniques.

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